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Portrait #20 - Jeanne Bouvier, auteure syndicaliste féministe


Jeanne Bouvier,

1865-1953



Fille de Marcel Bouvier, homme d’équipe à la station de Salaise, et de Marie-Louise Grenouiller, ménagère, Jeanne Bouvier grandit dans un milieu très pauvre. Elle vit une enfance difficile et commence à travailler à l'âge de 11 ans, occupant divers emplois autour de la couture.



En 1898, alors qu'elle travaille dans une grande maison de couture, une cliente va la motiver à se lancer et à se syndicaliser.



Dés lors, Jeanne Bouvier prend activement part au mouvement syndical. Passionnée par les questions sociales, elle entre dans plusieurs comités d’études syndicales. Elle devient aussi une militante active de la Bourse du Travail de Paris.


Dès cette époque, elle milite pour le droit de vote des femmes, dont elle considérait l’exclusion comme étant une anomalie à corriger.


En 1915, elle est élue au Comité des salaires du département de la Seine pour faire appliquer la loi sur les salaires minima des ouvrières à domicile, mandat qu’elle conserve 20 ans.


Militante socialiste et féministe, elle adhère à la Section française des femmes pour la paix permanente.


En octobre 1919, Jeanne Bouvier est déléguée à la première Conférence Internationale du Travail (CIT), à Washington (USA). Elle participe à ce congrès international du travail féminin, et à son issue est créé une Organisation Internationale du Travail Féminin. Les présidentes en sont Raymond Robins et Maud Schwartz, américaines. Ce congrès pave la route à d'autres conférences sur le bien être salarial.


En 1922, lors du Comité confédéral national de la CGT, Jeanne Bouvier est élue membre de la délégation de la CGT au 2e Congrès de la Fédération syndicale internationale (d’Amsterdam), qui se tient à Rome. Elle est ensuite désignée par la CGT au titre de l’Internationale des Ouvrières, pour participer au Congrès Mondial de la Paix, qui se tient à La Haye.


En 1925, avec des militants syndicalistes parisiens, elle participe au Congrès Universel de la Paix à la Sorbonne. Cette année-là, elle démissionne de son syndicat après 27 ans, et quitte la CGT.


Jeanne Bouvier poursuit sa vie en travaillant sur des questions d’Histoire qui l'intéressaient, et se consacre à l’écriture. Elle devient une assidue de la Bibliothèque Nationale et des Archives Nationales, et rédige un nombre impressionnant de notices à partir de ces sources.


Avant sa mort, elle fait don de trois mètres d’archives à la bibliothèque Bouglé-Mariani. (Voir Marie-Louise Bouglé). Elle s'éteint en 1953 à Neuilly.



Pour aller plus loin



Article : Article biographique du Maitron, disponible ici


Livre : Mes mémoires : Une syndicaliste féministe (1876-1935)



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