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Portrait #18 - Joséphine Baker, chanteuse



Joséphine Baker - 1906-1975


Elle aura été danseuse, chanteuse, meneuse de revue, engagée, résistante... Mais, tout au long de sa vie, elle aura été avant tout une femme libre.


Née à Saint-Louis, Missouri, le 3 juin 1906, Joséphine saisit la première occasion qui se présente à elle, en 1925, pour quitter son pays natal.


« Un jour, j'ai réalisé que j'habitais dans un pays où j'avais peur d'être noire. C'était un pays réservé aux Blancs. Il n'y avait pas de place pour les Noirs. J'étouffais aux États-Unis. Beaucoup d'entre nous sommes partis, pas parce que nous le voulions, mais parce que nous ne pouvions plus supporter ça… Je me suis sentie libérée à Paris. »

Après avoir fait salle comble en 1925 au théâtre des Champs-Élysées, comme danseuse dans la “Revue Nègre”, Joséphine Baker se lance dans la chanson.


Joséphine chante : "J’ai deux amours, mon pays et Paris" sur une musique de Vincent Scotto.

Titre qui, dès lors, ouvrira chacun de ses récitals et imposera définitivement celle qu’on appelait la « Vénus noire » comme l’unique rivale de Mistinguett, l’autre grande vedette de ces Années Folles qui touchaient à leur fin.


Au début de la Guerre en 1939, elle décide de servir son pays après l’avoir charmé et devient dès septembre un des agents du contre-espionnage français. Elle se mobilise aussi pour la Croix-Rouge. Après la bataille de France, elle s’engage en novembre 1940 dans les services secrets de la France libre, en Métropole puis en Afrique du Nord, jusqu’à la Libération.


Au lendemain de la guerre, en 1947, elle acquiert le château des Milandes, en Dordogne, qu’elle louait depuis 1937 et où elle vivra jusqu’en 1969. Joséphine adopte douze enfants de toutes origines, qu’elle appelle sa « tribu arc-en-ciel ».


Elle meurt en 1975, alors que, à 68 ans, elle venait de faire son retour sur scène à Paris, à Bobino, devant le Tout-Paris.


Sa vie marquée par la liberté et l’engagement en ont fait une icône. En 2013, il est question de la faire entrer au Panthéon pour « mettre de la turbulence et du soleil dans cette crypte froide ».

Soutenue par un collectif monté pour l’occasion, la demande sera acceptée par le Président de la République en juillet 2021, et c’est donc comme une grande femme à qui la Patrie est reconnaissante qu’elle est entrée symboliquement dans le temple des grandes figures de la République, le 30 novembre 2021, le jour anniversaire de sa naturalisation française.



Pour aller plus loin


Article : Biographie de Joséphine Baker, par la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage, disponible ici


Visite : Visite du Chateau de Joséphine Baker, les Milandes, en Dordogne, lien ici


Archives : Le Monde, lien de vidéo ici


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